La remise du Ballon d’Or suscite chaque année un flot de réactions, souvent accompagnées de polémiques. Si l’on sait que le vote repose sur des journalistes de pays variés, les choix de certains d’entre eux ne manquent pas d’interroger, voire de choquer les observateurs du football. En 2024, les « votes lunaires » de certains représentants font à nouveau débat, en raison de classements surprenants, perçus comme déconnectés des performances réelles sur le terrain.
Des choix déroutants qui enflamment les réseaux sociaux
Le journaliste représentant le Salvador, par exemple, a placé Jude Bellingham en première position, suivi d'Erling Haaland, Toni Kroos, Lautaro Martinez et Dani Olmo, avec Rodri seulement à la huitième place et Vinicius Jr hors du top 10. Un classement qui interpelle, d’autant plus que ce journaliste avait déjà défrayé la chronique en 2021 avec un vote jugé tout aussi étonnant, notamment pour avoir classé Raheem Sterling en deuxième position et Romelu Lukaku cinquième, des choix controversés qui semblent persister.
De son côté, un journaliste albanais, bien que plaçant Rodri en tête, n’a attribué qu’une huitième place à Vinicius Jr et a réservé le dixième rang à Granit Xhaka. En Guinée équatoriale, Nico Williams se voit attribuer la deuxième place, un choix qui semble tout aussi inattendu au vu des performances internationales de l'attaquant espagnol.
Une répartition des votes qui suscite l’Incompréhension
Certains journalistes semblent privilégier des critères de popularité ou de palmarès collectif plutôt que les performances individuelles et l’impact sur le jeu. Par exemple, le représentant chinois et son homologue ukrainien ont chacun placé Rodrygo à la première place, mais sans inclure Vinicius dans le top 3 pour l’Ukraine, une autre absence qui surprend. En Équateur, Toni Kroos occupe la plus haute marche, un choix inattendu pour un joueur pourtant plus discret cette saison en comparaison d’autres candidats comme Erling Haaland ou Rodri.
Pour le vote espagnol, Alfredo Relaño, directeur du journal AS, a révélé sa sélection face à la pression populaire, avec un podium composé de Vinicius, Rodri et Bellingham, suivis de Kroos et Carvajal. Des choix jugés plus équilibrés et en phase avec les attentes de nombreux fans, mais qui soulèvent également la question de la transparence et des pressions qui pèsent sur certains journalistes.
Un système de vote remis en cause
La méthode de sélection du Ballon d’Or est à nouveau critiquée. Chaque année, 100 journalistes représentant les pays les mieux classés de la FIFA reçoivent la mission de noter dix joueurs de 15 à un point. Cependant, les choix de certains représentants, éloignés de la logique sportive, font douter de la pertinence du système. Ces classements, souvent discordants, ravivent le débat sur la nécessité de revoir le mode de sélection pour garantir un jugement basé sur des critères de performance avérés.
Dès novembre, France Football publiera les détails complets des votes, une transparence qui permettra au public de juger les choix de chaque pays. Mais en attendant, ces premières fuites de « votes lunaires » suscitent incompréhension et sarcasme sur la crédibilité de cette prestigieuse récompense.
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