Le Stade Malherbe Caen traverse une période tumultueuse. Malgré un changement à la tête de l'équipe avec l'arrivée de Bruno Baltazar, le club normand continue de s'enfoncer en Ligue 2. Les supporters, frustrés par une série de mauvais résultats et une gestion controversée, ont manifesté leur colère contre Kylian Mbappé, actionnaire du club via son fonds d'investissement Coalition Capital.
Un électrochoc manqué
Le remplacement de Nicolas Seube par Bruno Baltazar devait initier une nouvelle dynamique. Pourtant, la défaite à domicile contre Clermont (0-1), concurrent direct au maintien, a laissé un goût amer. Ce revers, marqué par un but à la 89ᵉ minute, est la dixième défaite en 17 journées, laissant le club à une inquiétante 16ᵉ place. L'écart avec les équipes non relégables se creuse dangereusement, et l’urgence devient palpable.
Baltazar lui-même a reconnu les défis à venir : « Je sais qu’il faudra beaucoup de victoires pour ramener de la fierté et apaiser les tensions. Une seule victoire ne suffira pas. »
Une colère dirigée vers Mbappé et son entourage
Le climat autour du club est devenu électrique. Lors de la rencontre contre Clermont, les supporters ont exprimé leur mécontentement par des banderoles ciblant directement Kylian Mbappé. Des messages comme « Mbappé, le SMC n’est pas ton jouet » ou encore « Respectez les figures locales » soulignent une frustration grandissante. La récente éviction de Nicolas Seube, figure emblématique du club, a particulièrement attisé les tensions.
Le Malherbe Normandy Kop, principal groupe de supporters, avait déjà exprimé sa désapprobation dans un communiqué, affirmant : « À Malherbe, il n’y a que le travail et la fidélité qui font les légendes. » Ce mécontentement s’est traduit par des sifflets adressés au nouvel entraîneur et à certains joueurs, notamment le gardien Anthony Mandrea, dont les envies de départ avaient été publiquement exprimées.
Bruno Baltazar, un choix qui divise
Bruno Baltazar symbolise, malgré lui, les critiques sur la gestion du club. Son parcours, marqué par des expériences courtes dans des clubs de second rang, n’inspire pas confiance. Ce choix a été fait par Ziad Hammoud, président du club, lui-même de plus en plus critiqué pour ses décisions stratégiques.
Des figures historiques du SMC, comme Patrice Garande et Brahim Thiam, ont publiquement exprimé leur déception face à l’orientation prise par le club. Pour eux, Nicolas Seube n’a pas eu les moyens nécessaires pour réussir, et son éviction est perçue comme une injustice. Lors du dernier match, les supporters ont d’ailleurs rendu hommage à Seube avec des chants en son honneur.
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