La polémique entourant Kylian Mbappé et son absence du dernier rassemblement de l'équipe de France agite le monde du football. Titulaire avec le Real Madrid mais absent avec les Bleus, le capitaine des Tricolores fait l'objet de nombreuses critiques, auxquelles la Fédération Française de Football (FFF) a finalement répondu.
Un choix polémique
L'absence de Kylian Mbappé du rassemblement des Bleus a surpris et divisé. Sorti blessé lors d'un match avec le Real Madrid contre Alavés, il avait été annoncé indisponible pour plusieurs semaines. Pourtant, quelques jours plus tard, l'attaquant faisait son retour sur le terrain pour affronter Lille en Ligue des Champions, avant d'être excusé pour la Ligue des Nations. Ce choix a rapidement suscité des interrogations, d'autant que le joueur est apparu en pleine forme avec son club. Didier Deschamps, interrogé à ce sujet, a tenté d'apaiser les tensions en affirmant que «Mbappé ? Il n’y a pas de soucis sur son engagement (…) il avait besoin de souffler».
L'entraîneur national a ainsi justifié l'absence de son capitaine en évoquant des facteurs tant physiques que psychologiques. Selon lui, le contexte madrilène et la pression autour du joueur ont joué un rôle. «Kylian n’était pas dans les meilleures conditions psychologiques pour différentes raisons», a expliqué Deschamps, laissant entendre que cette décision visait à préserver son joueur pour le long terme.
La FFF pointe les pressions des clubs
L'affaire a pris une nouvelle tournure quand Mbappé a été titularisé lors du match opposant le Real Madrid à Villarreal, alimentant davantage les critiques. Ce qui a mis le feu aux poudres, c'est la perception que le Real Madrid pourrait avoir influencé l'absence de son joueur en sélection. En France, cette situation a laissé un goût amer, notamment pour les supporters des Bleus qui s'attendent à voir leur capitaine prioriser l’équipe nationale.
Face à la controverse grandissante, Philippe Diallo, président de la FFF, a réagi publiquement. Dans une interview à France Info, il a clairement dénoncé les pressions exercées par les clubs sur les joueurs internationaux. «Il n’y a rien au-dessus de l’équipe de France et des sélections nationales», a-t-il affirmé, rappelant que l’attachement de Mbappé à l’équipe de France n’était pas en question. Diallo a également soulevé un problème majeur : les joueurs de haut niveau sont soumis à un rythme effréné, avec jusqu'à 65 matchs par an. «Les sélections nationales ne peuvent pas avoir la portion congrue d’un calendrier international de plus en plus démentiel.»
Un rapport de force inégal
Le débat relancé par cette affaire touche au cœur des relations entre clubs et sélections nationales. Comme l'a rappelé Philippe Diallo, «les joueurs qui viennent en équipe de France ont des contrats de travail avec leur club». Cette réalité donne un avantage aux clubs, qui n’hésitent pas à mettre la pression pour garder leurs joueurs en forme, quitte à leur éviter les rassemblements nationaux. La situation de Mbappé illustre ce rapport de force inégal, où les sélections se retrouvent souvent dans une position délicate.
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