Le transfert de Lucas Perri à l’Olympique Lyonnais continue de susciter des réactions, cette fois-ci du côté du Brésil. Le président de São Paulo, Julio Casares, a émis de sérieux doutes quant aux modalités financières de l’opération, évoquant un manque de transparence dans les transactions entre clubs appartenant à un même propriétaire.
Un transfert surprenant dès le départ
Le 5 janvier dernier, l’Olympique Lyonnais annonçait l’arrivée de deux joueurs brésiliens en provenance de Botafogo : le gardien Lucas Perri et le défenseur Adryelson. Les montants du transfert, 3,250 millions d’euros pour Perri et 3,580 millions d’euros pour Adryelson, avaient rapidement fait réagir. Pour de nombreux observateurs, ces chiffres semblaient particulièrement bas compte tenu du potentiel des deux joueurs, qui étaient aux portes de la Seleção brésilienne au moment de leur départ.
Face à ces critiques, John Textor, propriétaire des deux clubs, s’était défendu en expliquant : « Quand un transfert a lieu entre deux clubs contrôlés, nous estimons la valeur grâce à Transfermarkt et nous ajustons les caractéristiques de la transaction. Dans ce cas, il ne s’agit que d’un achat de 50 %. »
La question de la multipropriété des clubs
Depuis, Adryelson est retourné en prêt à Botafogo, tandis que Lucas Perri est devenu le gardien numéro un de l’OL à la place d’Anthony Lopes. Pourtant, l’affaire rebondit aujourd’hui avec de nouvelles accusations concernant la transparence de ces transferts. Julio Casares, président du São Paulo FC (SPFC), a pris la parole pour dénoncer ce qu'il considère comme des pratiques discutables de Botafogo, désormais leader du Brasileirão. Casares estime que le club profite de la structure d’Eagle, le holding de John Textor, pour manipuler le marché des transferts à son avantage.
Casares a ainsi dénoncé : « Si j’ai un groupe de quatre ou cinq clubs, je peux orchestrer des transferts entre eux à des valeurs internes qui ne reflètent pas le marché. Même si je suis partenaire d’un pourcentage de ces joueurs, je souhaite qu’ils soient vendus au meilleur prix possible sur le marché. La FIFA, la CBF et la Conmebol doivent être vigilantes et examiner chaque opération. »
Des doutes sur la valeur réelle du transfert
Le cas de Lucas Perri, formé à São Paulo, illustre parfaitement ces critiques. Pour Casares, le montant du transfert à l’OL, considéré comme bas, soulève des interrogations. « Un joueur appelé en équipe nationale brésilienne, comme Perri, vaut bien plus que le prix affiché lors de son transfert. Nous avons besoin d’une enquête par la FIFA et les instances supérieures sur ces transactions. Cela se produit partout dans le monde », a-t-il déclaré.
L'objectif de Casares n’est pas de lancer des accusations gratuites, mais de soulever un débat sur les pratiques de transferts entre clubs sous une même propriété. Attendu en conférence de presse à Lyon, John Textor pourrait clarifier sa position face à ces critiques et détailler les raisons qui ont conduit à la structuration financière des transferts de Lucas Perri et Adryelson.
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